SARKOZY, SERIAL KILLER POLITIQUE

Philippe Randa

Voxnr.com - Le site des Resistants au Nouvel Ordre Mondial

 

Sarkozy imperator ? Pas vraiment, pas tout à fait, peut-être même jamais, mais Sarkozy serial killer politique, qui peut encore en douter ?

En cela, il a été le digne fils de Jacques Chirac, son père en politique, son maître en trahison qui vit à ses dépens son élève le dépasser, même si la tentative fut malheureuse.

Cette balladurienne erreur de jugement aurait pu lui être fatale. Beaucoup le crûrent. Ce ne fut qu’un accident de parcours. Qui lui permit peut-être même de comprendre qu’il ne devait pas copier totalement son mentor.

À la différence de son prédécesseur à l’Élysée qui a surtout flingué ceux de son propre camp bien davantage que ses adversaires politiques, Sarkozy, lui, a préféré jouer la carte du rassemblement sous sa bannière des barons de la Chiraquie – les Gaudin, Raffarin et Juppé – pour mieux nettoyer par le vide la politique française !

Désormais, les jeux électoraux sont pour l’heure terminés. Même si le PS a réussi à limiter la casse au second tour des élections législatives, sauvant l’honneur en additionnant davantage de députés que dans la précédente assemblée, l’UMP reste largement majoritaire.

Et qu’est-ce que l’UMP ? Le parti de Nicolas Sarkozy et rien d’autre, son président délégué Jean-Claude Gaudin l’a précisé pour tous les éventuels mal-comprenants : « Puisque le président de l’UMP est aujourd’hui à l’Élysée, notre formation politique n’a pas besoin de désigner un nouveau président (…) Nous considérons que moralement, le président reste Nicolas Sarkozy ».

Son seul rival potentiel pouvait être le fondateur et premier président de l’UMP : Alain Juppé. Sa défaite aux législatives a sonné le glas d’une telle ambition. « Le meilleur d’entre nous » chiraquien n’aura été finalement que l’Iznotjuppé du gouvernement Fillon.

À la veille de son premier 14 juillet, Sarko le tueur n’en termine pas de tailler des encoches sur la crosse de son revolver électoral. Il les a tous enterré : Jean-Louis Debré, Dominique de Villepin, Arlette Laguiller, Jean-Marie Le Pen, François Hollande, Dominique Voynet, Marie-George Buffet, José Bové, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn … Il en a fini définitivement avec la Chiraquie, la Mitterrandie, la Jospinie et même des relents d’utopie centriste giscardienne avec l’isolement du béarnais François Bayrou… Et sans oublier l’éradication définitive des soixante-huitards avec le ralliement de Bernard Kouchner et des antiracistes professionnels avec celui de Fadela Amara…

Finalement, Nicolas Sarkozy a tenu parole. Il a bel et bien passé le karscher. Mais pas là où il l’avait annoncé.